Le constat est sans appel. Les fonctionnaires jusqu'alors bougeaient peu et les 3 fonctions publiques étaient plutôt cloisonnées. Pour remédier à cela, le texte définitif du projet de loi sur � La mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique � a été adopté.
Il s'agira tout d'abord de supprimer les obstacles juridiques et statutaires à la mobilité des fonctionnaires : simplification et systématisation des possibilités de détachement et d'intégration des fonctionnaires dans des corps et emplois appartenant à la même catégorie, possibilité d'intégrer directement un autre corps lorsque les conditions pour y être détachés sont remplies, maintien des avantages acquis dans le cadre des différents emplois occupés pendant la mobilité.
Ensuite des dispositions visant à assurer la continuité du service tout en permettant son adaptation sont prévues : possibilité de recourir au remplacement d'un fonctionnaire momentanément absent par un agent contractuel ainsi que de recourir à l'intérim dans les 3 fonctions publiques (fonction publique d'Etat, fonction publique territoriale et fonction publique hospitalière) et plus seulement dans les hôpitaux, élargissement des possibilités de cumul d'emplois à temps partiel, aides à la réorientation professionnelle des fonctionnaires.
Par ailleurs, un fonctionnaire dont le poste est supprimé pourra être mis en disponibilité d'office ou admis à la retraite s'il a refusé trois offres d'emploi public "correspondant à son grade et à son projet personnalisé d'évolution professionnelle, et tenant compte de sa situation de famille et de son lieu de travail habituel".
Enfin, différents outils financiers visent à encourager l'utilisation du droit à la mobilité ou à faciliter la mobilité obligée : maintien du plafond indemnitaire des agents contraints à la mobilité du fait d'une réorganisation lorsqu'il est plus favorable que celui du nouvel emploi, création de primes pour les agents mutés du fait de réorganisations de services, création d'une indemnité de départ volontaire.