Lauréate du « troisième concours «, elle est aujourd'hui adjointe administrative dans un syndicat de communes gérant réseaux électriques et télécom en région parisienne. Elle nous raconte son parcours...
Il a toujours souhaité intégrer la fonction publique et a donc orienté son cursus dans ce but. Dès la fin de ses études, il passé les concours et est devenu fonctionnaire.
Après un BTS tourisme, j'ai été pendant dix ans assistante de direction dans une entreprise privée de 25 personnes. J'étais de plus en plus insatisfaite par un secteur où le profit prenait le pas sur la qualité de service au client. Je voulais quitter un monde axé uniquement sur le financier pour travailler pour l'intérêt général.
C'est un hasard du calendrier qui a fait que j'ai passé ce concours. La date du concours de rédacteur était passée et il aurait fallu attendre six mois de plus. J'ai voulu tenter le concours d'adjoint administratif pour voir à quoi ça ressemblait. Comme j'ai une expérience professionnelle, j'ai passé le « troisième concours ». Finalement, ce n'est pas si simple qu'on peut le croire de l'extérieur.
J'ai préparé le concours seule, pendant deux mois. Le plus dur était de trouver du temps pour étudier le soir, après ma journée comme assistante de direction, lorsque les enfants sont couchés. C'était laborieux ! Il a fallu se remettre à apprendre des disciplines scolaires. Mais sur l'écrit, je n'ai pas eu de difficultés particulières. Le français est du niveau troisième avec une dictée, de la grammaire et de l'orthographe, des questions de compréhension et une réflexion à partir d'un texte. En maths, c'était un tableau numérique, des pourcentages, des suites et des problèmes. J'ai pris l'anglais en épreuve facultative.
Pour l'oral, nous avions le choix entre finances publiques, droit de la famille et organisation politique de la France. Il y avait aussi un entretien de motivation avec deux personnes, un maire et un responsable de ressources humaines.
Autre épreuve : une mise en situation. J'ai dû préparer en urgence une réunion dans une collectivité territoriale. On nous demande aussi comment on réagirait dans telle ou telle situation.
L'épreuve de bureautique a aussi lieu comme une mise en situation. Ce n'était pas difficile mais il fallait faire vite. Avoir quelqu'un qui vous regarde avec un sablier qui s'écoule, c'est très déstabilisant.
Comme j'ai trois enfants, je n'ai pas trop perdu : je gagne 1700� net avec les primes.
Réussir le concours ne vous attribue pas de poste automatiquement. La recherche de poste après le concours n'est pas évidente. Comme j'ai eu un bébé en 2007, je n'ai pas fait de recherches tout de suite. Je les ai reprises en janvier 2009. Je cherchais à intégrer une entreprise à échelle humaine où on se connait, pas une grosse mairie ou un conseil général. Lors de la pré-sélection, deux personnes du centre de gestion m'ont interrogée sur mon parcours. La question au coeur du débat était : qu'est-ce qui vous pousse à quitter le privé ? Je leur ai expliqué que c'était le souci de l'intérêt général.
J'ai été embauchée en avril 2009. Je suis ravie car ce syndicat intercommunal a un fonds social et aide les familles pour l'accès à l'énergie. Cela correspond à ce que j'attendais : le service public !
Je voulais intégrer une structure dynamique, qui ne fonctionne pas au ralenti. C'est le cas. Je ne me suis pas trompée lorsque j'ai rencontré la direction.
J'aspire à encadrer une équipe. A moi de prouver que j'en suis capable. Le fait d'entrer par la petite porte me permet de connaître toutes les activités de ce syndicat. Je m'inscrirais au concours de rédacteur dès que possible. Je ne l'ai pas caché lors de l'entretien de recrutement : devenir rédacteur est mon objectif.