Lors d’un oral de concours, il est important, en un temps très rapide, de développer une relation de confiance avec les membres du jury.
Instaurer « un climat de confiance » permettra à chacun d’être plus ouvert et réceptif aux échanges.
Bâtir une relation de confiance passe par 3 outils incontournables qui sont : l’écoute, l’adaptabilité et la flexibilité.
Ces 3 outils sont basés sur des relations adulte-adulte et fondées sur la responsabilisation et non sur une peur toujours stérile.
Ce sont les mêmes règles d’ailleurs qui vous seront utiles demain en situation de management.
Les mettre en œuvre prouvera de plus à votre jury que vous serez à même de gérer les situations professionnelles parfois difficiles que vous rencontrerez dans le cadre de vos fonctions.
L’écoute
Par l’écoute, il faut dépasser le stade de la sympathie ou l’antipathie face au jury pour atteindre l’empathie qui est une action et non un sentiment. L’empathie est notre capacité à être présent ici et maintenant en étant capable de faire fi de ses propres sentiments et pensées en limitant le champ de notre subjectivité construit sur le passé le présent et le futur. L’obstacle réside dans nos « grilles de lecture » fixées par notre éducation, notre expérience, notre subjectivité comme notre peur du moment devant un jury. En effet, chacun ne voit que ce qu’il a envie de voir, n’entend que ce qu’il a envie d’entendre. Si un membre du jury ne sourit pas vous pensez qu’il sera sévère avec vous et vous ne chercherez pas à approfondir, intégrer son point de vue lors de la discussion. Il est donc important de ne pas s’arrêter sur une première impression et d’être ouvert à l’expression de l’autre. Il faut donc attentivement :
L’écouter exposer le déroulement de l’épreuve dans son ensemble ainsi que le sujet et ne pas se laisser entrainer vers un détail ; être attentif aux consignes et au ton employé. Par ailleurs, quand il s’agit d’entretiens professionnels, il est important de ne pas monopoliser la parole et de bien intégrer les questions qui seront posées. Et ceci même si vous vous êtes bien préparé et que vous savez exactement ce qui vous avez à dire.
La qualité de l’écoute est facilement mesurable par l’observation de nos comportements. Si vous regardez l’heure, prenez des notes en permanence… votre jury aura des doutes.
La véritable écoute est dans la capacité à se laisser toucher par ce que l’autre dit.
Comment être à l’écoute de l’autre ?
Pour développer des conditions d’écoute on vous place au même niveau. Le jury est assis et on vous fait asseoir. Ensuite toute tâche perturbante sera éliminée (portables éteint par exemple). Essayer d’avoir un visage expressif et de vous synchroniser sur votre interlocuteur (93 % de notre communication est non verbale). Faites reformuler les questions si nécessaire ce qui vous permettra de valider la bonne compréhension réciproque. Et enfin, apprenez à être silencieux afin de comprendre avant d’être compris, d’écouter avant d’être écouté.
L’adaptabilité
L’adaptabilité est la propension que nous possédons à accepter le changement. Notre faculté à se remettre en cause et accepter la différence de l’autre. Même si vous aviez imaginé avoir un autre jury, ne vous bloquez pas : il n’y a pas de meilleures situations que d’autres. Vous avez un oral à passer alors adaptez vous. Quelqu’un d’adaptable met son entourage à l’aise et le rend plus ouvert.
Qu’elle comportement devez-vous avoir pour démontrer votre adaptabilité ?
La flexibilité
Notre univers est un vaste système où chaque individu, chaque organisation participe à un système complexe s’influençant mutuellement. La loi de la variété requise fait valoir que tout acteur du système doit mettre en œuvre un minimum de flexibilité pour survivre et se réaliser : mon propre système a besoin de flexibilité pour gérer la flexibilité du système qui l’entoure.
Une personne dans une organisation rigide ne continuera à avoir du succès que si le système l’entourant ne bouge pas. Nous savons aujourd’hui que le changement et la diversité est une réalité que nous devons apprendre à gérer. Toute chose est trop difficile à faire si l’on ne se donne qu’une seule manière de la faire : les personnes qui pensent ne pas avoir le choix se sentent piégées, se bloquent. C’est pourquoi, il ne faut pas être déstabilisé si les questions que l’on vous pose, et que vous vous êtes appliqué à préparer, n’arrivent pas dans l’ordre que vous avez imaginé. A tout problème il y a une solution si vous décidez d’explorer de nouvelles possibilités.
Augmenter son adaptabilité revient à améliorer la qualité de ses rapports avec les autres et de construire de véritables échanges gagnant-gagnant. Elle est significative de notre niveau de tolérance.
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