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Rédacteur territorial : "ma fonction est très plaisante car je touche à beaucoup de domaines"

Rédacteur territorial :

Josy, est rédacteur territorial dans une commune rurale d’environ 800 habitants. Elle occupe cette fonction depuis de nombreuses années et a accepté de nous en parler.

Pouvez-vous nous expliquer vos débuts ? Comment êtes-vous devenue rédacteur territorial ?

J’ai commencé en 1988. A ce moment-là j’étais simplement agent de service et je faisais du secrétariat. Tout se faisait à la main. Par exemple les listes électorales étaient manuscrites, les budgets… nous devions tout rédiger et réécrire dès qu’une modification était apportée. Et puis la commune a grandi, la personne en place est partie. Tout naturellement j’ai été promue, d’abord stagiaire, grâce à concours interne pour devenir secrétaire de mairie, puis rédacteur territorial.

Quelles sont les missions ? Comment vous organisez-vous ?

Dans une commune rurale, ma fonction est très plaisante car je touche à beaucoup de domaines. Les rédacteurs territoriaux n’ont plus dans leurs missions la fonction d’accueil. Moi je la conserve et j’en suis fort contente. C’est important de partager avec la population, nous arrivons à mieux les connaître.

Parmi mes grandes missions :

  • Un grand chapitre sur la comptabilité : réalisation des paies des employés, du budget communal avec le maire, les adjoints et le conseil municipal, le suivi des dossiers de subventions, l’élaboration des mandats et bien sûr les clôtures avec les bilans.
  • Le personnel : à ce stade c’est un peu le rôle d’un Directeur des ressources humaines avec le suivi des carrières, la formation, la gestion du quotidien
  • Le courrier : rédaction, enregistrement de tous les actes administratifs officiels comme les délibérations, les actes d’ouverture/fermeture de routes, suivi de l’urbanisme.
  • Enfin et surtout la collaboration avec les instances de l’État telles que la perception, les impôts, la préfecture mais aussi les communautés de communes…

Avez-vous senti une évolution de vos fonctions ?

Oui une grande en peu de temps. Pour une part importante de mon activité je me suis formée sur le tas. Pour tout ce qui est informatique, c’est-à-dire les logiciels informatiques propres aux collectivités territoriales et les logiciels de base (traitement de texte et tableur), j’ai suivi des formations.

L’évolution est également venue du changement du rôle des collectivités territoriales, avec des relations en intercommunalité.

Pour le concours, quels conseils donneriez-vous ? Comment l’avez-vous ressenti ?

C’est un concours exigeant. Il est nécessaire d’avoir un excellent niveau en culture générale, s’intéresser au monde qui nous entoure et connaître les grands évènements, les décisions comme par exemple la réforme des retraites, les nouveaux pays européens, les réformes engagées par le gouvernement (fiscales, sécurité sociale…).

L’épreuve en elle-même consiste en une note de synthèse. Vous disposez d’une quantité importante de documents, textes de lois, articles de presse, tableaux… Vous n’avez pas le temps de tous les étudier donc l’importance et l’utilité de connaître déjà les grands sujets fait gagner du temps. Les correcteurs sont très exigeants sur l’écriture, la présentation et l’orthographe.

Plus vous connaissez les grands sujets plus vous aborderez cette note de synthèse avec assurance car les documents que vous aurez seront un appui et non une découverte.

Si j’ai un conseil à donner : appliquez-vous à la présentation et surtout pas de faute de grammaire, de syntaxe ou d’orthographe.

 

Y avait-il beaucoup de monde quand vous avez passé le concours ?

Cette année-là nous étions 300 candidats pour 30 places.