A la différence des épreuves de conversation avec le jury vous retrouvez dans de nombreux concours des oraux qui sont des interrogations à partir d’un sujet tiré au sort. Celui-ci est thématique et correspond à un programme défini à l’avance. Il peut concerner le droit, les finances, l’histoire, la géographie… et de nombreuses autres matières en fonction du concours.
Elle se décompose en 2 temps. Le premier qui correspond à la préparation après avoir tiré votre sujet au sort et le deuxième qui correspond à l’épreuve d’interrogation proprement dite. Les temps sont variables mais très souvent, est dédié à chaque partie, l’équivalent de 15 mn.
Après une lecture attentive du sujet il vous faut concevoir un plan qui sera le support à votre intervention et lister l’essentiel de vos idées. Celui-ci est impératif car il vous permet de regrouper vos idées et d’ordonner les informations que vous souhaitez faire partager. Il vous permettra de donner un sentiment de clarté, de cohérence.
L’objectif du jury est de vérifier que vous êtes capable de répondre au sujet car il s’agit bien avant toute chose d’une épreuve de connaissances. Vous devez maitriser le programme imposé et prouver que vous avez l’esprit de synthèse qui vous permettra toutefois de présenter l’essentiel des informations nécessaires à la bonne compréhension du sujet.
Votre plan sera composé de trois parties essentielles : une introduction, des étapes de développement au nombre de 2 ou 3 et une conclusion.
L’introduction est utile à la présentation du sujet dans son contexte qu’il soit historique, d’actualité ou autre et de présentation du plan à suivre. La première impression est fondamentale, donc il vous faudra être précis et efficace. Le choix des mots est important ainsi que la présentation de vos idées.
Les développements doivent présenter le cœur du sujet. Il peut y avoir plusieurs idées qui s’enchainent mais chacune devra être présentée de façon proportionnée et équivalente. Il vous est possible d’illustrer vos propos théoriques d’exemples concrets sans toutefois oublier que le temps est court et que vous ne devez pas répondre partiellement au sujet. L’utilisation d’exemples est possible et prouve que vous maitrisez votre sujet. Vous pouvez parfaitement utiliser un tableau si vous en avez besoin et si votre présentation s’y prête. Mais attention de ne pas vous laisser « embarquer » car la maitrise du temps sera aussi évaluée par les membres du jury.
La conclusion sera courte et synthétisera les idées développées plus haut. N’oubliez pas d’ouvrir vers l’avenir ou d’émettre des réserves si elles vous semblent utiles.
Au terme de votre présentation, vous passez la parole aux membres du jury qui pourront vous interroger sur les points que vous venez d’aborder et vous demander des compléments d’information. Attention, il ne s’agit pas de vous faire savoir que votre analyse est mauvaise mais d’obtenir des précisions. Quelque fois d’ailleurs, certains membres du jury peuvent vous poser ce type de questions au cours de votre présentation.
Les questions pourront par ailleurs porter sur des sujets différents et/ou plus larges que celui tiré au sort. Il s’agira de voir si vous n’avez pas fait d’impasses dans vos révisions voire de vous donner une chance de vous rattraper si toutefois vous avez peiné sur votre sujet.
Quoi qu’il en soit, vos réponses doivent être courtes et vous ne devez en aucun cas repartir dans un exposé complet. Soyez réactif mais si toutefois la question posée n’est pas claire pour vous, n’hésitez pas à la faire reformuler plutôt que de répondre à côté où d’être hésitant.
Votre plan reste un support qu’il ne faut pas lire. En effet, vous devez communiquer avec les membres du jury comme si vous meniez une conversation et capter leur attention. Cela passe entre autre par le regard et si vous vous contentez de lire, le jury risque de rapidement décrocher. Votre ton doit être alerte mais pas trop rapide et il ne faut pas que vous ayez un ton de voix trop faible. Evidement la qualité de votre expression est essentielle pour essayer de « captiver » votre auditoire. N’hésitez pas à vous entrainer et travailler votre diction avant l’examen auprès de vos proches. Vous pourrez d’ailleurs à ces occasions vous chronométrer et, à terme, cela vous permettra d’avoir une gestion du temps quasi instinctive. En tout état de cause, n’oubliez pas votre montre que vous pouvez poser devant vous sur table afin de pouvoir y jeter un coup d’œil.
Au-delà de la forme sur le fond, vos propos devront être mesurés et vous devez faire preuve de contrôle afin de ne pas choquer le jury et défendre vos idées avec mesure et souplesse.
Comme toujours votre tenue vestimentaire devra être correcte sans pour autant mettre un costume ou un tailleur si cela ne vous correspond pas. Vous ne devez pas être négligé et vous devez être propre. Enfin quand vous pénétrer dans la salle n’omettez pas de saluer les membres du jury. Vous n’êtes pas obligez de serrer la main à chacun mais un bonjour franc et direct est essentiel.
Avant l’épreuve, vous aurez préparé des fiches synthétiques sur les points du programme. A partir d’annales ou de sujets que vous aurez imaginés entrainez-vous à faire des plans et ensuite quand vous vous sentirez à l’aise sur la conception de plan, mettez vous en situation de concours afin de travailler la maitrise du temps et votre expression orale comme nous l’avons vu plus haut. Vous pouvez par ailleurs, lister les questions qui pourraient vous être posées afin de travailler les réponses possibles. Si la personne qui vous aide à vous entrainer est prête à jouer le jeu, laissez-lui vous poser les questions.
L’entrainement est un élément essentiel d’une bonne préparation et vous permettra de savoir garder le contrôle.