Selon le décret qui encadre la profession : « Les opérateurs des activités physiques et sportives sont chargés d'assister les responsables de l'organisation des activités physiques et sportives au sein de la collectivité locale employeur (commune, département, structure de coopération intercommunale). Ils peuvent en outre être responsables de la sécurité des installations servant à ces activités. Les titulaires d'un brevet d'État de maître nageur sauveteur ou de tout autre diplôme reconnu équivalent sont chargés de la surveillance des piscines et baignades ».
Dans la filière sportive, ils appartiennent à la catégorie C.
Ils assurent également la régulation de l’occupation des installations avec les clubs, associations sportives et établissements scolaires en veillant au respect des plannings et des matériels et installations. Ils doivent être capables d’identifier les besoins en matériels et installations selon les pratiques et le niveau des sportifs.
Le traitement en début de carrière, lors de la première année de stage, juste après la réussite du concours est de 1 356,67 € Brut. En fin de carrière, un OTAPS principal perçoit 1 708,57 € Brut.
Alain, en poste à Belley
« Le premier maillon de la chaîne de la responsabilité du matériel»
« Si on demande aux opérateurs d’être aussi des sportifs, ce n’est pas pour une pratique ou un enseignement quotidien, mais pour comprendre le fonctionnement des installations, de l’intérieur, afin d’en contrôler le bon état. Il faut être pratiquant pour savoir comment doit être monté un filet de tennis ou une cage de hand-ball, pour comprendre quel danger représente des bordures de pistes mal fixées, etc.
Il y a quelques années, des accidents graves sont survenus dans plusieurs installations sportives en France avec des responsabilités mal définies. Depuis, il y a eu une réelle prise de conscience de la nécessité d’un contrôle plus stricte des équipements. C’est ma tâche la plus importante. Je parcours les installations pour en vérifier le bon état, signaler directement aux services techniques les réparations les plus simples ou à mon supérieur pour des interventions plus lourdes. Et bien sur, je contrôle aussi la correcte réalisation des réparations. Je suis le premier responsable de la sécurité des installations. »
Lucie, OTAPS à Thonon les bains
« Beaucoup d’administratif pour une sportive… »
« A la base, je suis volleyeuse, hyper sportive, pas très accro aux études. Au moment du choix, d’un métier, je me suis dis : opérateur des activités sportives, c’est pour moi. Toute la journée faire du sport, très bien. Eh bien non, ce n’est pas ça. Bon, le concours est simple et il ne faut qu’un BEPC. Mais je ne fais pas de sport dans mon métier. J’organise l’occupation des stades et des gymnases municipaux pendant le temps scolaire. Je reçois les demandes des établissements (primaires, collèges et lycées) et je leur attribue des plages horaires en fonction des pratiques souhaitées et des disponibilités du matériel. De l’administratif pur. Mais attention, il faut quand même être un vrai technicien du sport pour faire correspondre le matériel et les installations adéquates avec les attentes des profs de sport.
Regretter ! Non ! Je suis aussi beaucoup sur le terrain : j’ouvre les bâtiments qui n’ont pas de gardien permanent, je dialogue avec les enseignants pour l’amélioration des installations, je participe, par mon contrôle quotidien à leur bon état. En plus, dans une commune moyenne, nous ne sommes pas très nombreux dans l’équipe des sports et il est possible d’émettre des avis sur les aménagements ou les projets. Notre point de vue, à la fois de sportif et de femme de terrain est pris en compte. »
David en poste à Bourg en Bresse
« J’aurais aimé être prof de sport, mais je n’avais pas le niveau scolaire. Alors, OTAPS, c’est un bon moyen de rester en contact avec le milieu sportif et surtout de pouvoir bénéficier de toute l’infrastructure. Je suis décathlonien. En accord avec la mairie, je peux m’entraîner sur les installations. En même temps, j’en effectue le contrôle, je signale les anomalies, j’effectue les réparations simples.
Mon rôle consiste à ouvrir et refermer les lieux, gérer les clés et veiller au respect des plannings d’occupation par les établissements scolaires et les clubs de sports. Je fais aussi l’interface entre eux et le service des sports pour faire remonter les remarques, les demandes informelles, rappeler les consignes de sécurité. C’est à la fois un travail technique et relationnel. »
Accédez à la fiche détaillée du concours d'opérateur des activités physiques et sportives