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Lieutenant de police : propos de terrain

Lieutenant de police : propos de terrain

Les officiers de police judiciaire sont recrutés sur concours d’entrée à l’École nationale supérieure des officiers de police (ENSOP).

Les candidats doivent être :

  • titulaires d’un diplôme de niveau bac + 3, de nature juridique de préférence,
  • être âgé de 35 ans maximum,
  • être de nationalité française,
  • répondre à certaines conditions physiques.

Les sélections se déroulent généralement au mois de mars de chaque année.

Le traitement mensuel d’un lieutenant de police en début de carrière est de 1 800 € net à Paris et 1 600 € en province. Le salaire en fin de carrière à Paris est de 3 200 €.

Pourquoi devenir lieutenant de Police ?

"Parce que l’on a une licence en droit, sinon, on passe le concours de gardien de la paix, avec beaucoup plus de chance d’être reçu ". Explique Gérard, lieutenant depuis 8 ans dans la région centre.

"Pour ma part, et pour un assez grand nombre de mes collègues, c’est la raison. Attention, il faut bien évidement la motivation pour rentrer dans la police et avoir « envie de servir " selon la formule consacrée. Il faut même être "sur motivé" car, outre les études de droits – et avec un bac + 3, il est possible de faire un métier moins dangereux, sans contraintes horaires et mieux payé - , après le concours, la formation est ardue et ensuite le quotidien n’est pas facile ».

"Il faut bien comprendre, qu’après la réforme de la police en 1995, le recrutement et le rôle des gardiens de la paix ont été considérablement relevés. Ils ont aujourd’hui certaines de nos prérogatives d’antant. Avant, nous étions le pivot de tout le travail de la police : les commissaires dirigeaient, orientaient les enquêtes et nous avions les investigations de terrain avec les gardiens comme subordonnés. C’était clair. Maintenant, nous sommes un peu en porte à faux avec un rôle d’encadrement, d’investigation, de gestion administrative de service, bref, un peu tout, mais avec des collègues gardiens de la paix qui travaillent directement avec les commissaires, d’autres sous nos ordres. Ce n’est pas toujours aisé".

"On fait ce métier par sens de la justice. Faites le tour des commissariats, la réponse sera la même. Nous avons le souci de faire respecter la loi pour la paix publique et la tranquillité des nôtres. Si vous n’avez que ‘l’instinct’ de l’investigation vous faites du journalisme si en plus vous avec en vous la conviction que la liberté de nos concitoyens passe par leur sécurité, vous entrez dans la police."