Jusqu’à une époque récente les contrôleurs des travaux étaient presque exclusivement des fonctionnaires d’État affectés au ministère de l’équipement. Depuis l'intégration de ces fonctionnaires dans la fonction publique territoriale, ils sont maintenant presque tous affectés dans les départements, les régions ou les communes.
Dans la chronologie d’un projet, le contrôleur des travaux agit à partir du démarrage du chantier et au cours de son déroulement. Sa mission prenant fin avec son achèvement. C’est un agent très spécialisé, le plus souvent dans les domaines du bâtiment ou des travaux publics. Lorsqu’il intervient sur de grands projets d’aménagement, il n’est pas rare de trouver plusieurs contrôleurs pour chaque partie d’un chantier : gros œuvre, aménagements intérieurs, électricité, charpente et couverture, etc.
Quelles sont ses missions ?
C’est avant tout un homme de terrain, qui sous l’autorité d’un ingénieur, assure deux types de missions :
Pour effectuer ses missions, le contrôleur peut participer à la planification des travaux, à leur préparation et à leur réception ainsi qu’à l'élaboration des plans de contrôle et en assurer le suivi. Il doit veiller aux normes de sécurité et de protection des travailleurs sur le chantier, conduire les visites périodiques ou réglementaires d’immeubles et veiller au respect des normes liées à l’urbanisme.
Les mesures de préservation de l'environnement ajoutent une dimension nouvelle à ses fonctions avec la mise en œuvre et le respect de nouvelles contraintes destinées à limiter les nuisances et l’impact des déchets de chantier sur l’environnement.
En marge des fonctions traditionnelles, une nouvelle forme de contrôleur des travaux est apparue au sein des collectivités territoriales. Ces personnels interviennent après l’achèvement du chantier pour la mise en œuvre et le contrôle de l’ensemble des opérations de fonctionnement, d'entretien courant, de surveillance et de maintenance des ouvrages. Ces postes, affectés à des bâtiments ou des équipements de grande taille, nécessitent une connaissance transversale des différentes spécialités : mécanique, électrique, électronique, hydraulique, bétons, contraintes des matériaux, etc.
Issus des qualifications en vigueur pour l’État, les domaines d’intervention sont généralement : routes, voirie et réseaux divers, voies navigables et ports maritimes, bâtiments et espaces verts mais d’autres spécialités offrent quelques postes : la mécanique, l’électromécanique, l’imprimerie et la restauration, surtout pour des fonctions de maintenance.
Comment accéder à la profession?
Par concours externe, organisé régionalement par le CNFPT, accessible avec un BAC général. Un BAC professionnel ou technologique dans un des domaines cités ci-dessus est cependant préférable. Une forte proportion des candidats est titulaire d’un BTS.
Par le 3ème concours ouvert aux personnes justifiant d’une expérience hors fonction publique (élu local, responsable d’association ou contractuel de droit privé) pendant une période minimum de quatre ans. Les titulaires de contrats emplois-jeunes peuvent avoir accès à ces troisièmes concours. Aucune condition de diplôme n’est requise. Le concours portant sur des sujets très techniques, l’expérience professionnelle doit porter sur ces matières.
A noter :
Grade et rémunération
La fonction comprend un grade de recrutement : contrôleur de travaux et deux grades d'avancement : contrôleur principal de travaux, contrôleur de travaux en chef.
La rémunération brute mensuelle varie entre 1 500 euros au 1er échelon et 2 350 euros au 8ème échelon.
Le lauréat du concours doit suivre un stage d’une année alternant des cours théoriques et des périodes à son futur poste de travail.
Controleur territorial de travaux
Contrôleur des travaux publics de l'Etat
Contrôleur territorial de travaux - concours réservé aux personnes ayant une expérience