Autrefois appelée communément « assistante sociale », les assistants de service social sont environ 40 000 avec seulement un homme pour dix femmes. Rouage central de l’aide sociale et de l’insertion, ils sont les interfaces entre les personnes en demande d’aide, les administrations et les associations.
Le métier a évolué avec la réforme de la formation en 2004. Autrefois les missions étaient plus axées sur l’éducation et la prévention. Il est aujourd’hui chargé de venir concrètement en aide aux personnes les plus démunies ou en difficulté pour améliorer leur situation sociale, économique et psychologique. Cette notion d’aide a transformé les assistants de service social en exécutants, souvent pour des tâches administratives, plutôt qu’en acteurs des processus d’évolution des personnes. Avec les mesures sociales apparues ces 10 dernières années comme le RMI et la CMU, avec l’augmentation du chômage, les assistants de service social sont également en charge du contrôle de l’application de ces dispositifs.
Il est très difficile de décrire l’ensemble des missions tant la variété de postes, d’employeurs et de spécialisations est grande. De manière générale, l’assistant de service social facilite et quelquefois effectue, pour les personnes en difficulté, les démarches permettant d’améliorer leur situation sociale par des aides financières, des orientations vers des structures de prise en charge médicale, psychologique, sociale et professionnelle. Il informe sur les droits aux différentes prestations, les structures spécialisées, la réglementation, l’hygiène et la santé. Dans les quartiers, il participe à l’insertion sociale des différentes populations. Tous les assistants de services sociaux sont amenés à effectuer un travail de terrain et des enquêtes sociales. Il est toujours membre d’une équipe pluridisciplinaire et doit respecter le code de déontologie établi par l'Association Nationale des Assistants Sociaux.
Domaines d’intervention
De nombreuses spécialisations sont possibles : santé scolaire, hygiène mentale, enfance en danger, drogue, alcoolisme, maltraitance, etc.
Un métier éprouvant et exigeant
Capacités d’écoute, de compréhension, d’analyse et de communication, facilités de contact, intérêt pour les problèmes humains sont bien sur indispensables. Mais côtoyer quotidiennement des personnes en grandes difficultés, des drames sociaux, des situations de détresse ou des cas de maltraitance, nécessite une grande force morale ainsi qu’une capacité de recul et de relativisation importante. La complexité des circuits administratifs demande d’user de tact et d’une grande détermination. Un assistant de service social doit surtout être capable de limiter son investissement émotionnel pour préserver son équilibre. Des déplacements fréquents, des horaires souvent décalés réclament une grande disponibilité. Conditions d’accès et concours Pour s’inscrire au concours d’entrée dans une école : être titulaire d’un BAC ou d’un diplôme équivalent ou encore d’un diplôme paramédical ou social au moins égal au niveau IV. Pour les candidats ne possédant pas l’un de ces titres et âgés de 24 ans au moins, ou ceux âgés de 20 ans et justifiant de 24 mois d’activité professionnelle, la DRASS organise chaque année un examen de niveau remplaçant le concours. A noter : chaque école organise son propre concours d’admission. Formation Seul le diplôme d’Etat d’Assistant de Service Social (DEASS) permet d’exercer. Deux filières pour le préparer après le BAC : De manière plus marginale, la filière développement social de l’IUP aménagement et développement territorial de l’université Paris XIII permet de préparer simultanément le DEASS. La formation a fait l'objet d'une réforme à partir de 2004. La relation d’aide individuelle est qualifiée désormais d’Intervention Sociale d'Aide à la Personne (ISAP) pour englober plus largement l’ensemble des composantes des problématiques individuelles. La réforme insiste sur la nécessité de travailler sur des groupes de personnes dans une démarche de développement social collectif. De nouvelles matières complètent l’enseignement qui comprend désormais : sociologie, psychologie, sciences de l'information et de la communication, sciences de l'éducation, intervention en service social, santé publique, législation et politiques sociales, droit, philosophie de l'action et éthique sociale, économie, démographie. Débouchés La profession connaît une pénurie de candidats et de nombreux postes sont vacants. Il est très difficile de faire la liste des possibilités d’emploi tant la variété des débouchés est grande. Les employeurs - Les trois fonctions publiques : - Les organismes publics ou parapublics liés à la santé : caisses de sécurité sociale, de retraite, d’allocations familiales. - Les associations du secteur sanitaire et social, souvent financées par des fonds publics. A noter : dans les caisses de sécurité sociale, d’allocations familiales, les associations et les entreprises publiques, les assistants de service social n’ont pas le statut de fonctionnaire. Les orientations A noter : dans la fonction publique territoriale, la nouvelle dénomination est « assistant socio-éducatif, option assistant de service social ». Deux autres options existent pour des métiers complémentaires, à choisir lors de la formation : éducateur spécialisé et conseiller en économie sociale et familiale. Rémunération La rémunération varie selon l’organisme employeur. Dans la fonction publique territoriale, le salaire en début de carrière est d’environ 1 400 € bruts (hors primes qui sont parfois importantes selon la collectivité et la difficulté des missions) et 2 350 € en fin de carrière. Pour les fonctions publiques d’État et hospitalière les rémunérations varient de 1 500 à 2 620 €. La moyenne des rémunérations dans les organismes de sécurité sociale est de 1 800 €. Evolution Les évolutions de carrières et les reconversions dans le secteur social sont nombreuses, en particulier pour des postes d’encadrement et de direction de services ou d’établissements sociaux. Une formation d’un an à temps plein ou de 3 à 4 ans en continue est alors nécessaire pour obtenir le certificat d’aptitude à la fonction de directeur (Cafdes). Des métiers peu connus sont accessibles après une courte formation : délégué à la tutelle aux prestations sociales, médiateur familial, conseiller conjugal et familial. L’ancienneté permet d’exercer des fonctions de responsable de circonscription d'action sociale, conseiller technique, directeur de services sociaux et directeur d'établissement. Informations complémentaires Portail des métiers de la santé et du social Association nationale des assistants de service social http://anas.travail-social.com Liste des écoles http://www.metiers.santesolidarites.gouv.fr/ecoles1.php3?ref=3A11_ag01 Concours correspondants :
Pour consulter la liste de tous les concours de la filière médico-sociale : >> cliquez ici <<
A l’issue de la formation et de l’obtention du DEASS, pour travailler dans la fonction publique, il est nécessaire de passer des concours propres à chaque administration (concours sur titre pour la fonction publique hospitalière, concours externe avec épreuve pour les fonctions publiques d’État et territoriale).
- Les entreprises industrielles et commerciales privées ou publiques.