Le concours de contrôleur des douanes et droits indirects appartient à la catégorie B de la Fonction Publique de l'État (niveau baccalauréat).
Il permet d'exercer des fonctions dans l’une des deux branches d’activité de la douane (branche des opérations commerciales ou administration générale), ce qui offre des possibilités de parcours professionnels variés et évolutifs.
Après réussite au concours, les candidats sont nommés contrôleurs stagiaires et suivent à ce titre un stage d’un an, comprenant deux périodes distinctes :
A l’issue de cette année de stage, et après voir satisfait aux contrôles des connaissances durant cette période, les lauréats sont titularisé et affectés dans un service en tant que contrôleur des douanes et droits indirects de deuxième classe.
Les salaires d'un contrôleur des douanes varient, dès l'affectation en sortie d'école 24 230 euros dans la branche des opérations commerciales, ou 25 200 euros dans la branche de la surveillance (primes incluses).
Au coeur de l'action, par tous les temps
A 5 heures du matin, c’est l’embarquement sur un quai de Brest, mouillage d’un patrouilleur de la douane. Une patrouille de surveillance en mer s’apprête à appareiller pour une mission de routine. Nous accompagnons Alain, contrôleur depuis 6 ans, au pied de la passerelle.
Les patrouilles en mer, est-ce un choix ?
« Complètement, au départ, je voulais intégrer la SNSM, mais il n’y a que très peu de postes et la sélection est drastique. J’ai donc passé, avec un bac littéraire, le concours externe de contrôleur des douanes avec l’ambition d’intégrer un service de surveillance maritime. Le plus difficile, ça a été de patienter après la réussite du concours pour pouvoir poser ma candidature. J’ai été affecté, pendant les deux années de service terrestre, à Clermont-Ferrand. Pour un quelqu’un qui a une vocation de marin, c’est dur. J’ai eu la chance d’être affecté à Brest dès ma première demande de formation complémentaire et de mutation. »
En quoi consiste votre quotidien ?
« Nous prenons la mer au moins 4 jours par semaines des missions de surveillance générale mais avec une particularité : nous sommes dans le secteur du rail d’Ouessant. Donc nous participons à la surveillance des trajectoires des bâtiments de commerce. En plus de veiller au trafic des navires, nous faisons aussi partie du plan POLMAR, dispositif de lutte contre les pollutions. En liaison avec l’avion de surveillance, nous recherchons les bateaux qui dégazent. Il n’y a aucune « saison morte » : en hiver, le mauvais temps rend la navigation plus dangereuse et l’été nous devons effectuer les contrôles sur les bateaux de plaisance. Si la plupart des plaisanciers sont en règle, certaines situations sont inimaginables : absence d’équipements de sécurité, navigation « inconsciente », petit trafic, en particulier de cigarette de d’alcool. Ce ne sont pas des quantités importantes, souvent des trafics « familiaux ». Dans notre secteur, nous n’avons pas beaucoup de clandestins, juste quelque fois dans des bateaux de plaisance.»
Quelles sont les qualités nécessaires ?
Dire qu’il faut une bonne condition physique est une évidence. Aujourd’hui par exemple, il est très tôt, il fait déjà froid sur le quai, alors en mer, c’est encore pire. En plus il y a du vent. Dans le port, la mer paraît calme, mais dès que nous aurons fait 200 mètres après la jetée, il y a des creux de 3 à 4 mètres.
A mon avis, la vocation principale, c’est la recherche. Il faut aimer chercher. C’est notre quotidien. On choisi de contrôler un bateau plutôt qu’un autre sur certains critères assez subjectifs en fin de compte. Et si c’est celui-ci que l’on contrôle, c’est que l’on a bon espoir de tomber sur quelque chose, mais sans certitude. Chercher, c’est aussi attendre. Il faut savoir être patient.
Ensuite, il faut aimer les moyens d’investigation utilisés : nous, c’est le bateau. Au cours de mes 2 années de service terrestre, j’ai travaillé avec des agents motocyclistes. Pour accepter de sortir à moto, en plein hiver par moins 5, faire une patrouille à un péage d’autoroute, il faut vraiment aimer faire de la moto. Pour nous, c’est pareil, si l’on n’aime pas, presque viscéralement, la navigation, ce n’est pas la peine de faire ce métier car en plus de la formation de « douanier », nous avons une formation complète de marin : navigation, marche du bateau, pilotage, etc.»
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