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Les métiers de l’entretien : premiers de l'administration territoriale !

Les métiers de l’entretien : premiers de l'administration territoriale !

Selon une étude de l’Observatoire de l’emploi, des métiers et des compétences de la fonction publique territoriale, publiée le 15 janvier 2010, l’entretien (postes de catégorie C) est le premier métier de l’administration territoriale. L’activité qui compte le plus de représentants est l’agent d’entretien polyvalent, devant les agents de gestion administrative et les animateurs de loisirs. Dans 93 % des cas, ils relèvent du cadre d’emploi des adjoints techniques.

Au cours des vingt dernières années, de nombreux postes sont passés du secteur public au privé avec la création d’une multitude d’entreprises de nettoyage. Aucune administration, dans les trois fonctions publiques n’a échappé aux attraits apparents de l’externalisation de ces emplois, considérés alors, par un effet de mode, en marge des cœurs d’activités, et difficile à gérer en raison des horaires souvent décalés. Il semble que le courant s’inverse en particulier dans les petites structures et en milieu hospitalier - plus sensibles à la proximité et à la dimension humaine des métiers - qui ont donné le signal de la reconquête publique et de la revalorisation de ces métiers.

Malgré les nouveaux matériels, les tâches restent difficiles et physiques. Comme les machines ne peuvent pas encore exécuter les travaux les plus délicats, la place des hommes reste prépondérante. Les opérations sont quotidiennes avec une espace de temps relativement important entre chacune de leur exécution, le caractère répétitif est ainsi supportable. Ce sont surtout des métiers « tremplin » qui permettent à des publics sans emploi, souvent sans formation de « s’en sortir » et d’accéder à une qualification et à une reconnaissance.

Différentes fonctions

Il est loin le temps où il s’agissait de passer la serpillière, le chiffon et le balai. Avec les nouveaux produits et les matériels électriques, les agents de nettoyage sont astreints au respect de consignes strictes et de procédures d’utilisation et de sécurité. Mais le métier reste accessible sans qualification et permet de progresser en technicité et en spécialisation. Le travail s’effectue presque toujours dans le cadre d’une équipe encadré par un chef d’équipe en liaison avec un responsable de site.

Agent de propreté : chargé du nettoyage courant, manuel ou avec des outillages ou des machines simples.

Agent machiniste : formé à la maîtrise de machines auto nettoyeuses complexes (mono-brosse, laveuse autoportée). Il réalise des travaux de nettoyage de grandes surfaces et de décapage de sol. Il doit connaître les différents types de sols et de revêtements pour adapter son matériel et ses produits.

Agent d’entretien et de rénovation : qualifié pour intervenir sur toutes les surfaces et dans tous les types de travaux. En plus des nettoyages, il assure l’entretien des surfaces délicates, le décapage et la remise en état des sols anciens.

Agent de petite maintenance (nouvelle appellation de « l’homme toute main » : vérifie le bon état des locaux et des installations. Il veille au bon fonctionnement des équipements et effectue les réparations les plus élémentaires (changement d’ampoule, remplacement de dalle de sol, changement d’une serrure, etc. …) ou alertes les responsables pour une intervention plus complexe. Il peut gérer un stock de fourniture et de petit outillage. Il effectue également les opérations de nettoyage urgentes en l’absence des personnels spécialisé.

Agent d’entretien « vitre, travail en hauteur » : il faut être sportif et aimer l’escalade pour assurer l’entretien des surfaces vitrées extérieurs sur des bâtiments de grande hauteur avec des nacelles ou des harnais.

Agent de propreté en milieu hospitalier : il est qualifié pour opérer dans les espaces de soins pour le nettoyage, la décontamination et la désinfection des locaux et de certains éléments de mobilier. Il est le premier maillon de la chaine de lutte contre les bios contaminations.

Agent qualifié en ultra propreté : dans l’industrie agro-alimentaire pour les opérations spécifiques de nettoyage, décontamination et désinfection des locaux de production et de stockage. Dans les collectivités, on le rencontre dans les très grandes cuisines centrales.

Les formations initiales et les spécialisations

-       CAP Maintenance et hygiène des locaux

-       BEP Métiers de l’hygiène, de la propreté et de l’environnement

-       Certificat de qualification professionnelle Agent de petite maintenance multi-technique et immobilière

-       Certificat de qualification professionnelle Agent d’entretien et de rénovation en propreté

-       Certificat de qualification professionnelle laveur de vitre moyens spécifiques (travaux de grande hauteur)

-       Certificat de qualification professionnelle Agent machiniste classique

Toutes ces formations sont désormais accessibles en alternance. Les collectivités territoriales, les administrations d’État et les établissements de soins peuvent recruter selon se principe.

Conditions d’accès et évolution de carrière

Pour les moins de 26 ans sans qualification, le PACTE est le moyen d’accès privilégié. Les agences de Pôle Emploi reçoivent les offres de recrutement publiées au JO.

Pour les candidats âgés de plus de 26 ans, un recrutement sans concours, de gré à gré devenu le plus courant au grade d'adjoint technique de 2ème classe.

Sur concours organisés chaque année par les centres départementaux de gestion au grade d'adjoint technique de 1ère classe : concours externe pour les candidats titulaire d’un diplôme de niveau V (CAP, BEP) ou concours 3ème voie pour les personnes sans qualification mais justifiant d’une expérience professionnelle.

Quelque soit le mode d’accès, la titularisation intervient après un stage d’un an.

Le cadre d’emploi des adjoints techniques

-       adjoint technique de 2ème classe, grade de recrutement,

-       adjoint technique de 1ère classe, grade de recrutement et d'avancement,

-       adjoint technique principal de 2ème classe, grade d'avancement, fonctions d’encadrement,

-       adjoint technique principal de 1ère classe, grade d'avancement, fonctions d’encadrement.

Rémunération :

d’environ 1 400 € pour un adjoint technique de 2ème classe en début de carrière à 1 700 € pour un adjoint technique principal de 1ère classe au dernier échelon.