Des concours ont des épreuves sportives qui peuvent compter tout autant voir plus qu’une épreuve écrite. A titre d’exemple, les épreuves physiques du concours de surveillant de l’administration pénitentiaire sont dotées du même coefficient que l’épreuve de rédaction. Dans certains cas, comme pour le concours de sapeur pompier professionnel, sous officier de gendarmerie…elles peuvent être éliminatoires. On retrouve ses épreuves essentiellement sur les métiers dits "en service actif" et qui nécessitent d’avoir une bonne forme physique.
Très souvent, les candidats, qui peuvent être des sportifs avertis, font l’erreur de ne pas se préparer à ces épreuves. Elles sont tout aussi importantes que les autres épreuves et ne sont pas des disciplines « accessoires » au concours. D’autant que quelque fois comme pour le concours de sapeur pompier professionnel, elles sont en ouverture et il faut être déclaré apte pour être autorisé à passer les matières écrites. Un entrainement régulier est conseillé surtout si vous avez abandonné le sport depuis des années. Même si vous avez été un bon sportif, « les beaux restes » ne suffisent pas ! Très souvent les efforts demandés sont intensifs. Votre objectif, au-delà de la maitrise technique du geste sera de gagner en endurance et de faire en sorte de vous entrainer le plus possible dans les conditions du concours. En effet, il y a de grandes différences par exemple entre l’épreuve de Gardien de la paix qui est plus un parcours testant votre habilité motrice et est composée de 10 ateliers comme le port de sac lesté, l’échelle horizontale, la reptation sous un tunnel… et une épreuve plus classique du concours de surveillant de l’administration pénitentiaire qui aligne différentes épreuves comme celle de lancer de poids ou demi fond…
Avant d’entamer votre préparation, effectuez une visite médicale qui vous déclarera apte à vous entrainer et passer les épreuves. Dans tous les cas de figure, un certificat sera exigé pour le concours. Donc faites vérifier, avant de vous engager dans cette démarche, que vous n’avez aucune contre indication. La préparation est à démarrer le plus tôt possible et n’hésitez pas à commencer en même temps que la révision des épreuves écrites. Votre préparation doit d’échelonner sur une période d’au moins 3 mois et doit être progressive. N’accentuez pas votre entrainement de manière intensive en fin de parcours au risque d’arriver aux épreuves fatigué voir blessé. L’idée est de pratiquer au moins 2 heures par semaine sur une séance. 2 séances de 2 heures semaine est idéal. Surtout soyez régulier et assidu dans les séances afin de progresser et ne pas perdre le bénéfice des acquis.
Commencez toujours par vous étirer. Cela est à faire aussi en ouverture de séance et permet d’éviter certaines blessures. Echauffez-vous systématiquement et ne démarrez pas directement. Pensez à boire très régulièrement et ceci même si vous nagez en piscine ! A ce propos les concours ont très souvent des épreuves de natation où on vous demande, pour pouvoir vous inscrire, de fournir une attestation de natation nominative délivrée par un maître nageur. Donc dans tous les cas il vous faut savoir nager. Si vous tentez des concours de ce type sans savoir nager, prévoyez de vous préparer longtemps à l’avance en commençant par prendre des cours de natation de façon intensive. Enfin sur les séances d’entrainement, respectez des temps de récupération.
Préparez vous à toutes les disciplines imposées et ne faites aucune impasse. Pour vous aider, n’hésitez pas à vous inscrire dans une salle de sport et demander un programme d’entrainement. En effet, les professeurs peuvent au-delà des cours dispensés adapter une préparation. Par ailleurs, vous y trouverez le matériel nécessaire.
A chaque épreuve il y a des techniques particulières. Par exemple pour le sprint il faut démarrer par des séries (au moins 2) de 30 mètres en monté de genou et 30 mètres en talon-fesse. Ensuite faites 40 mètres en sprint vitesse maximum et 5 minutes de récupération. 50 mètres en sprint vitesse maximum et 5 minutes de récupération. Renouveler l’exercice une fois et terminez pas 10 minutes de récupération. Sachez qu’il est plus facile de gagner quelques secondes sur les épreuves d’endurance que quelques dixièmes sur le sprint. Après 4 séances d’entrainement, mettez vous en position de concours (temps, distances, épreuves…) et faites vous évaluer. Ne vous démotivez pas si votre niveau est faible. En sport on progresse toujours mais c’est souvent par pallier ! Notez et conservez vos performances en référence. Refaites le même exercice après 8 séances supplémentaires et vous constaterez une progression.
Dans quels cas peut-on être dispensé des épreuves physiques et sportives ?
Dans tous les cas il faut être muni d’un certificat médical d’inaptitude délivré par un médecin agréé. Toute absence à l’épreuve non justifiée est éliminatoire. Enfin la façon de traiter la dispense est différente en fonction des concours. Il faudra donc vous renseigner.
Les barèmes
Sans rentrer dans le détail des barèmes par concours et par épreuves, nous pouvons vous signaler qu’ils sont différents en fonction de votre âge. La limite est généralement fixée à partir de 30 ans. Au-delà de cet âge des points supplémentaires peuvent vous être attribués. Pour les femmes les épreuves et résultats à atteindre sont adaptés.
Récupérez le barème des épreuves dès le début de votre préparation afin de vous tester et évaluer votre niveau initial. Il vous indiquera la marge de progression nécessaire. Ne cherchez pas à aller au-delà du niveau requis, cherchez à obtenir la régularité sur l’ensemble des épreuves.
Quelques jours avant l’épreuve et pendant
La semaine précédant le concours contentez vous d’un footing d’une trentaine de minutes la veille de l’épreuve et étirez vous longuement.
La veille de l’épreuve consommez des sucres lents.
Le jour de l’épreuve, ne soyez pas stressé, il est trop tard pour vous inquiéter. Pensez à vous échauffer, vous étirer et n’oubliez pas votre bouteille d’eau mais aussi votre matériel (vos vêtements de sports, nécessaire de toilette…).