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Comment sont élaborés les sujets des concours de la Fonction publique ?

Comment sont élaborés les sujets des concours de la Fonction publique ?

Le candidat s’interroge souvent en amont sur le sujet sur lequel il va tomber et veut savoir comment il est conçu.

Voici quelques explications qui vous permettront de vous rassurer ou tout au moins, d’en savoir plus !

C’est le jury désigné qui est le seul habilité à concevoir les sujets d’un concours de la Fonction Publique. Préparé au préalable pour cela il doit toujours garder à l’esprit que :

Les sujets :

  • doivent correspondre aux textes d’organisation du concours
  • doivent être conformes au programme ainsi qu’à la réglementation particulière à chaque épreuve
  • doivent permettre le respect des règles d’anonymat
  • ne doivent pas être ambigus dans la formulation des questions ainsi que dans l’expression des données.

Les auteurs de sujets doivent fournir :

  • Un sujet sur des documents de bonne qualité permettant une bonne reproduction
  • Un corrigé type
  • Le barème de notation
  • Mentionner la source des différents textes utilisés
  • Et bien évidemment s’obliger au secret sur tous les sujets dont ils ont pu avoir connaissance.

Les sujets doivent permettre en fonction de la nature de l’épreuve :

  • D’évaluer l’ouverture au monde des candidats, leur aptitude à l’analyse et au questionnement ainsi que leur capacité à se projeter dans leur futur environnement professionnel pour un sujet de composition.
  • Rendre compte d’un ensemble de documents, parfois très nombreux, d’une façon claire et dynamique, afin qu’on puisse se faire rapidement un avis. Elle permet de vérifier et d’évaluer les qualités de rédaction, d’analyse et de synthèse des candidats pour un sujet de note de synthèse.
  • Vérifier les qualités de rédaction, d’analyse et de synthèse des candidats ainsi que leur aptitude à dégager des solutions appropriées pour un sujet de note administrative.
  • D'apprécier la connaissance du candidat des réalités administratives, son esprit de méthode, sa capacité à s’insérer dans un univers professionnel déterminé et à s’adapter aux évolutions de cet environnement pour un sujet de cas pratique.
  • Vérification d’aptitudes, notamment raisonnement logique, des qualités de concentration et de rapidité pour le questionnaire à choix multiples (QCM).
  • Evaluer le savoir, l'esprit de synthèse et les qualités rédactionnelles du candidat pour le questionnaire à réponse courte (QRC).qui se compose d'une série de questions découpées.
  • Mesurer les aptitudes logiques, verbales et numériques d’une personne et sa capacité logique et intellectuelle dans le cas de tests psychotechniques (mémoire, culture générale, personnalité, mais aussi des tests d’observation, des décryptages…).

On retrouve essentiellement à l’écrit des épreuves de dissertation ou composition, de note de synthèse ou administrative, de résumé de texte, d'analyse de texte, de QCM (question à choix multiple), de QRC (question à réponse courte).

Plus généralement les épreuves écrites dans leur ensemble doivent permettre de vérifier les connaissances du candidat, sa capacité à construire un plan et mettre en valeur ses idées, sa capacité à rédiger.

En matière d’oral on rencontre principalement des épreuves d’exposé sur un sujet qu’il soit d’ordre général ou sur une matière spécifique (économies, finances, droits publics, civils etc..). L’objectif du jury est de juger des aptitudes personnelles du candidat notamment dans ses futures fonctions professionnelles, sa réactivité et ses capacités d’adaptation ainsi que de son niveau de culture générale. On retrouve de plus en plus des entretiens qui s’assimilent aux entretiens de recrutement puisqu’il s’agira de faire une présentation de son parcours professionnel.

Les obligations à respecter par les membres du jury

Outre ce que l’on a abordé plus haut, le jury est soumis à une obligation d’impartialité, d’objectivité et de neutralité. Il lui est donc interdit de faire des commentaires sur une copie ou lors d’un oral et de poser des questions qui pourraient laisser à penser qu’il a déjà un avis sur l’origine du candidat, son sexe, son âge etc...

Il doit respecter les principes constitutionnels d'égalité et de non-discrimination : chaque candidat a droit à un traitement équitable quelles que soient les circonstances de son interrogation. Les candidats doivent être jugés uniquement en fonction de la valeur des épreuves et les épreuves doivent se dérouler de manière à ce qu'il n'y ait pas de rupture d'égalité de traitement entre les candidats.

L'anonymat des épreuves écrites est obligatoire et est une garantie d'impartialité du jury.

En conséquence la levée de l'anonymat entraîne l'annulation des épreuves.

Les membres du jury doivent avoir participé à toutes les épreuves pour pouvoir assister à la délibération finale arrêtant la liste des candidats et ils délibèrent sans témoin. Les candidats doivent être évalués collégialement.

Toutes les copies sont notées (sauf les copies non anonymes) et est établi un ordre de classement des candidats en vue de l’accès à un emploi public.

Les délibérations du jury, siégeant collégialement, peuvent aboutir à modifier les notes arrêtées par les correcteurs, sauf disposition contraire du texte réglementaire et c’est pourquoi aucune note ne peut être communiquée tant qu’elles n’ont pas un caractère définitif. De plus il existe la péréquation des notes qui consiste à réduire ou supprimer les écarts à la moyenne générale après la correction de copies d'examen par différents correcteurs. Les notes seront alors modifiées de manière à ce que les moyennes des notes attribuées par les uns et les autres soient proches.