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Comment améliorer sa vitesse de lecture ?

Comment améliorer sa vitesse de lecture ?

Dans le cadre de nos études mais aussi, ensuite, dans le cadre de notre vie professionnelle nous passons beaucoup de temps à lire. Apprendre à lire plus vite permet de réviser ou travailler avec plus d’efficience. En effet, lire plus vite permet de mieux comprendre, mieux retenir et de développer sa capacité à avoir des idées.

Mieux comprendre et mieux retenir car nous sommes concentrés à 100 % sur la lecture et qu’aucun élément extérieur ne vient nous distraire. Développer ses idées car, lire beaucoup permet le développement des connaissances qui sont à l’origine des idées et créations. En effet, une idée n’est pas le propre d’un seul homme. Elle ne trouve sa source que dans l’interaction de plusieurs facteurs. Elle n’est jamais le fait d’une « illumination » même si au moment où elle jaillie elle devient une évidence.

Pour référence, la vitesse de lecture peut être différente en fonction des personnes et si elle est orale ou visuelle. A l’oral nous lisons moins vite. Une lecture orale moyenne est de 150 mots à la minute. Une lecture visuelle va plus vite et on compte pour un lecteur lent 250 mots à la minute, pour un lecteur moyen 600 mots à la minute. Un lecteur rapide peut lire jusqu’à 1600 mots à la minute. L'unité de référence du processus de lecture est le mot ou le groupe de mot et non pas la lettre ou la syllabe.

Nos modes de lectures habituels

Nous avons tendance à lire de façon intégrale. Cela signifie que nous cherchons à visualiser tout le texte et que notre œil va de gauche à droite et de haut en bas en suivant scrupuleusement les lignes. C’est une lecture dite continue. Néanmoins, sans que nous nous en rendions compte il faut savoir que notre œil ne bouge pas de façon continue : un temps de fixation d'un quart de seconde environ est suivi d'un temps de passage d'un quarantième de seconde à une autre fixation. Et ce qui fait que l’on va lire plus ou moins vite, c’est le nombre de signes que l’on arrivera à percevoir à chaque fixation. Un lecteur lent perçoit en moyenne 5 lettres soit un mot par fixation. Un lecteur rapide percevra le double de lettres soient environ 2 mots. Tous les lecteurs rapides pratiquent l'écrêtage linguistique qui est l'élimination inconsciente des parties les plus redondantes d’un texte en lecture dite intégrale.

Comment lire plus rapidement ?

Pour lire plus vite une des techniques est de développer la lecture sélective ou partielle ou dite encore de lecture de consultation ou de lecture périphérique. La lecture est basée sur les besoins d’information du lecteur et elle permet de saisir l'ensemble avant d'entrer dans les détails du texte. Il s’agit de trouver l'idée principale et d'aller chercher une information déterminée. Au préalable il est important de rappeler que pour lire vite il faut être concentré sans éléments perturbateurs environnants comme de la musique, un bruit inhabituel, des lumières agressives...

Techniquement il faut commencer par une analyse globale du document : lire les titres et sous titres, les résumés si il y a lieu, les « phrases clefs » ou les « mots signaux » (souvent en corps plus gros ou dans une autre couleur que le texte d’origine dans un article de presse). Ne pas négliger la lecture immédiate des tables des matières et/ou sommaires que l’on a tendance à vouloir sauter. Les bibliographies, les index des noms, lieux etc.… sont aussi utiles.

Ensuite quand vous lisez le texte, il s’agit de supprimer des mots systématiquement et consciemment afin d’en réduire le volume et ceci sans affecter la compréhension générale du texte. Il s‘agit de procéder à un « écrémage ». Contrairement à ce que l’on image, tout ce qui est écrit n’est pas important. La redondance des idées, des mots… pouvant atteindre jusqu’à 50 % du volume des textes, on peut donc facilement doubler sa vitesse de lecture. Et les ouvrages qui nous sont vendus pourraient facilement compter 2 fois moins de pages !

Mais comment écrémer ? Il s’agit d’identifier rapidement l’idée centrale du texte, ce qui se fait souvent par la 1ère étape d’analyse globale. Passer très vite, voire ne pas finir la lecture des phrases de détail. Par opposition, lire à fond les phrases importantes. Quand vous aurez pris l’habitude de dissocier le détail de l’important vous pourrez carrément sauter des paragraphes entiers. L’important est la recherche et le repérage dans une page d’un mot ou groupe de mots essentiels pour trouver l’information recherchée. L'œil fonctionne cette fois comme un radar balayant un espace de signes à la recherche de mots clés. Ce repérage permet de fixer des points de repères qui peuvent d’ailleurs être des mots mais aussi des photos, dessins, signes typographiques (lettrines, capitales, italique, gras, alinéa, titres, intertitres...). En fait nous cherchons simplement à déterminer de façon immédiate si ce que l’on a sous les yeux est intéressant donc je lis, ou sans intérêt, donc je saute. Pour la lecture d’un ouvrage, aux 1ers mots du paraphe on s’aperçoit très vite de l’intérêt majeur ou pas du texte. Si cela nous semble accessoire, l’œil doit balayer le texte sans réellement le lire et aller au plus vite à la dernière phrase. En fonction de cette dernière phrase ou des derniers mots que l’on lira plus attentivement on confirmera que le contenu correspond à l’orientation prise avec la lecture de la 1ère phrase. Si toutefois on a des doutes, ne pas hésiter à revenir en arrière.

Les lecteurs très rapides lisent par anticipation. Ils vont au delà de la technique sélective et savent au premier coup d’œil « photographier » un document et tout de suite identifier les zones importantes. Leur œil n'est plus soumis à l'enchaînement linéaire d’une lecture classique, le champ d'action c'est la page dans laquelle il navigue avec flexibilité et souplesse. Pour démarrer, préférer fonctionner par paragraphe. Ensuite seulement vous pourrez peut être étendre votre action à la page.

Comment lire la presse ?

La lecture de la presse doit faire partie de vos révisions. Mais lire un journal, notamment comme le Monde dans son intégralité vous demanderait plusieurs heures par jour. Ceci est impossible et d’ailleurs sans grand intérêt. Selon certaines études d’ailleurs les Français ne lisent en moyenne que 10 % de leur journal.

Les journaux aujourd’hui sont de plus en plus conçus pour une lecture rapide. Il vous est possible de sélectionner les informations qui vous intéressent. Prenez pas exemple le journal « Aujourd’hui en France ». Sa maquette est simple et lisible et conçue pour une lecture rapide. En effet, vous savez immédiatement ou vous vous trouvez (actus nationales, internationales etc..). Les informations sont toutes titrées et sous titrées et les contenus plutôt courts voire très courts.

Néanmoins, le processus de lecture d'un journal est différent de celui d’un livre

Nous regardons en 1er lieu la page entière en posant tout d’abord notre regard sur la partie supérieure droite puis gauche. Nous descendons ensuite en diagonale jusqu’au coin inférieur gauche puis droit. En fait nous traçons un Z imaginaire. Nous lisons un 1er lieu les titres et sous titres, les illustrations. Ensuite les introductions dites chapô dans la presse, les encadrés, les légendes. Et enfin l’article si le reste nous a intéressé. En réalité, naturellement nous faisons tous déjà une lecture rapide. Donc rien ne nous empêche d’entrainer notre œil à balayer des textes plus longs et d’ouvrages.