Certaines catégories de fonctionnaires qui appartiennent à la catégorie dite active étaient obligés de prendre leurs retraites à 55 où 60 ans et ne pouvaient prolonger leur activité même si ils le souhaitaient. Il s’agit notamment des policiers, des douaniers, des infirmiers…
Le Conseil supérieur de la fonction publique vient de valider le décret qui leur permettra de continuer à travailler jusqu’à 65 ans et cela dès janvier 2010.
Néanmoins cette possibilité est ouverte sous réserve de leur aptitude physique certifiée par un médecin agrée et sur la base du volontariat. Les fonctionnaires intéressés devront par ailleurs effectuer leur demande de prolongement dans les six mois avant la limite d’âge.
Cette décision ne sera pas rédhibitoire car ils pourront à tout moment, avant 65 ans, demander leur mise à la retraite et l’administration, quant à elle, pourra aussi mettre fin à cette prolongation d’activité si le fonctionnaire n’est plus jugé apte à l’exercer. Reste, dans l’immédiat, la publication du décret au journal officiel pour que cette nouvelle disposition entre en service. Cette volonté de retarder l’âge de départ à la retraite est déjà effective dans le privé depuis le 1er janvier 2009 où l'âge de la retraite possible a été décalé à 70 ans.
Et pour mémoire, pour bénéficier d’une retraite à taux plein, il faut avoir acquis 40 annuités (160 trimestres). Enfin il est à noter que la France se caractérise par un taux d’emploi des seniors parmi les plus faibles d’Europe. Cependant, la part des 50 ans et plus est plus élevée fin 2007 dans l’ensemble des trois fonctions publiques (de l’ordre de 30 % des salariés) que dans le secteur privé (22 %). Plusieurs phénomènes expliquent cet écart : maintien dans l’emploi en règle générale des seniors de la fonction publique du fait du principe de carrière, entrées plus tardives, moindre recours aux dispositifs de préretraite, mais également rythme des recrutements et des départs passés, etc.