JE M'ABONNE

Ambulancier dans la Fonction Publique

Ambulancier dans la Fonction Publique

Au croisement de plusieurs activités : transport, médical, personnes en difficulté, soins d’urgence, l’ambulancier fait partie des professionnels de santé.

Il assure la prise en charge et le transport de malades, de femmes enceintes et de blessés dans des véhicules de transport sanitaire adaptés. Dans certains cas très précis et encadrés, il peut administrer les premiers secours.

 

Deux métiers et deux fonctions : ambulancier et brancardier

L’ambulancier est aussi responsable de l'entretien de son véhicule et du matériel médical qui l’équipe.

Un véhicule sanitaire léger (VSL), à carrosserie blanche portant 3 croix bleues, sans avertisseur spéciaux, sert uniquement pour le transport assis de personnes autonomes. Les ambulances sont utilisées pour le transport couché de blessés, de femmes enceintes, de malades avec un équipement médical de bord.

Il assure la prise en charge et le transport de malades, de femmes enceintes et de blessés dans des véhicules de transport sanitaire adaptés. Dans certains cas très précis et encadrés, il peut administrer les premiers secours.

Les ambulanciers peuvent exercer dans le secteur privé, avec les nombreuses entreprises de transport sanitaire (agréées par le préfet) ou dans le secteur public, essentiellement hospitalier, qui emploie environ 40 % des effectifs de la profession.

Un métier accessible sans formation mais qui demande de nombreuses qualités et de la rigueur.

Dans les situations d’urgence, transporter et accompagner des personnes malades ou blessées, en situation de grande fragilité, nécessitent un soin et une attention particulière. L’ambulancier doit adapter sa conduite selon l’urgence et l’état de santé de la personne transportée.  Les qualités indispensables pour un ambulancier sont le sang froid, la présence d’esprit, la rapidité de prise de décision, le calme, mais aussi, la politesse, la gentillesse et prévenance. Dans les SMUR et SAMU, les conditions de travail de l’urgence nécessitent une bonne résistance physique, nerveuse et un contrôle de soi dans toutes les conditions.

Les qualités et savoirs- faire d’un bon ambulancier selon le ministère de la santé :

-       Utiliser les règles de sécurité et de confort de manutention et les adapter à l’état du patient.

-       Discerner le caractère urgent d’une situation pour alerter.

-       Adapter la conduite du véhicule à l’état du patient.

-       Créer une relation de confiance avec le patient et son entourage.

-       Identifier les informations communicables au patient et à son entourage en respectant le secret professionnel.

-       Utiliser le langage radio (alphabet phonétique).

-       Réparer une panne simple sur un véhicule.

-       S’orienter et choisir son itinéraire.

-       Travailler en équipe.

-       Désinfecter les matériels en appliquant les protocoles de nettoyage et de décontamination.

Deux catégories : les auxiliaires ambulanciers et les ambulanciers diplômés d'état 

L’auxiliaire ambulancier ne se rencontre pratiquement que dans le secteur privé. Il est l'unique membre d'équipage du véhicule sanitaire léger et peut transporter, en position assise uniquement, jusqu'à 3 patients autonomes ou demandant une assistance légère au déplacement. Ou bien, il est le second membre d’une équipe constituée de deux personnes dont le responsable est au moins titulaire du Diplôme d’État d’Ambulancier,  dans une ambulance sanitaire spécialement aménagé pour le transport de malades, blessés en position allongée, assise ou semi-assise. 

Ambulanciers Diplômés d'État assurent, avec l’aide d’un ou plusieurs ambulanciers ou auxiliaires ambulanciers, la conduite du véhicule et la responsabilité du transport, en position couché de personnes malades ou blessées dans des véhicules sanitaires spécialement aménagés.

Dans le secteur hospitalier, avec une formation complémentaire, ils assurent la conduite des véhicules d’intervention d’urgence (SMUR et SAMU).

Accès à la profession

Pour les auxiliaires ambulanciers il faut posséder :

  • Aucun diplôme requis.
  • Être âgés d’au moins dix-huit ans au début de la formation.
  • Être titulaires du permis de conduire B depuis plus de deux ans, assorti de la mention ambulance, délivrée, après contrôle médical, par la Commission médicale des permis de conduire de chaque préfecture.
  • Être titulaire d’un certificat médical constatant l’absence d’affections et de handicaps incompatibles avec l’exercice de la profession d’ambulancier et des vaccinations contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la tuberculose et l’hépatite B et apportant la preuve de la vaccination par le BCG depuis moins de trois mois.
  • Être titulaire de l'AFGSU niveau 1 (Attestation de Formation aux Gestes et Soins d'Urgence),
  • Être titulaire d’une attestation de stage de découverte de 140 heures effectuées dans un centre ambulancier,
  • Être titulaire d’une attestation de formation de 70 heures avec évaluation des compétences acquises (hygiène, déontologie, gestes de manutention, règles du transport sanitaire, gestes d’urgence) en vue de l’obtention de l’AFGSU niveau 2. Cette formation est délivrée par les instituts de formation autorisés pour la formation au diplôme d’ambulancier.

Le Diplôme d'État d'Ambulancier (anciennement Certificat de capacité d’ambulancier) est nécessaire pour l’exercice du métier d’ambulancier. Il est délivré après une formation de trois mois, délivrée dans des centres agréés par le Préfet de région (DRASS).

 

Les conditions d’inscription à la formation sont identiques à celles des auxiliaires ambulanciers. Une série d’épreuves sélectionnent les candidats à l’entrée en formation : français, calcul ; aptitude physique ; conduite ; entretien avec un jury.

La formation comprend un enseignement théorique (160 heures) : santé, technique, aspects juridiques et déontologiques ; un enseignement pratique : stage hospitalier (24 demi-journées) et un stage chez un transporteur sanitaire habilité (26 demi-journées).

Chacun des cinq modules de formation fait l’objet d’une validation séparée. L’obtention du certificat de capacité passe par la validation des 5 modules sous la forme d’un examen final.

Pour la fonction publique hospitalière, une formation complémentaire est destinée aux titulaires du DEA pour les fonctions de conducteur ambulancier de service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR, SAMU). Cette formation comprend un stage de sécurité routière et de conduite en état d’urgence ; quatre modules d’enseignement : radiotéléphonie, hygiène, décontamination et désinfection, situation d’exception et participation à la prise en charge d’un patient au sein d’une équipe médicale et un stage dans un service mobile d’urgence et de réanimation, d’une durée d’une semaine qui fait l’objet d’un rapport de stage.

Les Instituts de Formation d'Ambulanciers (IFA), présents en général dans les grands hôpitaux départementaux assurent la sélection et les formations des futurs ambulanciers.

 

Rémunération

Dans le secteur privé, les ambulanciers sont soumis aux règles de la Convention Collective de branche rattachée à l'activité générale des Transports Routiers. Ils ne sont pas rémunérés à 100 % de leur temps de présence car il est tenu compte des temps d’attente, d'inactivité et de repos.

Dans la fonction publique hospitalière, un ambulancier en début de carrière perçoit environ 1 300 € net et 1 750 € net en fin de carrière.

Recrutement et évolution de carrière

Dans le secteur privé, le conducteur ambulancier peut devenir régulateur : réception des appels, coordination des véhicules, planning des courses.

Dans la fonction publique hospitalière, chaque établissement de soins organise son propre recrutement par concours sur titres de catégorie C.

Le corps est constitué de 3 grades : conducteurs ambulanciers de 2ème catégorie, 1ère catégorie et hors catégorie. La promotion s’effectue par l’ancienneté et selon une évaluation professionnelle.

Une évolution est possible vers le métier de brancardier ou d’aide-soignant par des formations courtes.  

Renseignements complémentaires :


Ministère de la santé

Dans votre département :

  • Centre d'enseignement des soins d'urgence
  •  Institut de Formation d'Ambulanciers

Trois catégories d’ambulances

Une ambulance est un véhicule au moins équipé d'un poste d'oxygénothérapie (norme NF EN 1789 2007).

Type A :

A1, véhicule sanitaire conçu et équipé pour le transport d'un patient unique dont l'état de santé ne laisse pas présager qu'il puisse devenir un patient en détresse.

A2, véhicule sanitaire conçu et équipé pour le transport d'un ou plusieurs patients, sur un (des) brancard(s) et/ou fauteuil(s), dont l'état de santé ne laisse pas présager qu'il(s) puisse(nt) devenir un (des) patient(s) en détresse

Type B (ambulance de soins d'urgence), véhicule sanitaire conçu et équipé pour le transport, les premiers soins et la surveillance de patients. Cette ambulance peut ponctuellement être utilisée comme Unité Mobile de Soins Intensifs à condition d'être aménagée et équipée en conséquence.

Type C (Unité Mobile de Soins Intensifs), véhicule sanitaire conçu et équipé pour le transport, les soins intensifs et la surveillance de patients.