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 Assistant de conservation du patrimoine : un même concours pour 3 secteurs d’activité !

 Assistant de conservation du patrimoine : un même concours pour 3 secteurs d’activité !

L’appellation complète du poste est « assistant territorial qualifié de conservation du patrimoine et des bibliothèques », à laquelle il faut ajouter le secteur des musées.

Fonctionnaires de catégorie B, les assistants de conservation, au sein d’une équipe, assurent le traitement, la mise en valeur, la conservation des collections dans l’une des quatre spécialités : musée, bibliothèque, archives, documentation.

Dans les faits, chaque spécialité correspond à un métier différent. Et à l’intérieur d’un métier, les profils de poste seront également très variés en fonction de la taille de la collectivité et de l’établissement, des politiques culturelles engagées par les élus, du secteur géographique, etc.

La réalité de chacune des spécialités

Le plus grand nombre de postes de trouve dans les bibliothèques. Les assistants participent au choix et à la gestion des ouvrages, à l’accueil du public et à la mise en place d’animations pour promouvoir la lecture publique.

Martine, assistante à la médiathèque du 8ème arrondissement de Lyon « Dans une grande structure, il est nécessaire de se spécialiser dans un domaine. Pour moi c’est la section des tout petits, jusqu’à 6 ans. J’organise des séances de découverte de la lecture, en présence des parents. Les enfants naturellement sont attirés par les livres, mais ce n’est pas toujours le cas de parents. Ce sont eux qu’il faut mobiliser au début. Je participe également au choix des livres présents en rayons ».

Evelyne, à Autun : «Autun est une petite ville. C’est un gros avantage pour ce poste. J’assure les fonctions de directrice de la bibliothèque. C’est un poste théoriquement de catégorie A, mais dans la culture il est très fréquent que ces fonctions soient assurées par une personne appartenant au cadre B. Mon supérieur, c’est le responsable de la culture, à la mairie. Cela me donne une grande autonomie. Bien sûr, je dois respecter les orientations culturelles de l’équipe municipale, mais je reste très libre dans le choix des ouvrages et dans la programmation des animations. En plus, j’ai à gérer l’ensemble du personnel de  la bibliothèque, le budget, les locaux, enfin toute la logistique... Vous savez, une bibliothèque, ce n’est pas seulement des livres. Nous avons un espace d’exposition et un autre de multimédias.»

Les musées proposent des postes tournés vers le patrimoine dans son acceptation commune : sites et bâtiments, histoire, savoir-faire. Comme pour les bibliothèques, une partie des missions est à caractère technique, liée à la conservation et à la mise en valeur du patrimoine et une seconde comporte un accueil du public avec une transmission du savoir patrimonial.

Jean-Claude, guide dans la vallée de la Maurienne : « Je suis dans un office du tourisme et l’ensemble de mon travail est consacré à l’organisation des visites. Hors saison, je prépare les circuits : les sites à visiter, rédaction des commentaires, j’anticipe les questions qui me seront posées. Il y a un gros travail de recherche documentaire, même si je connais bien cette région. Il faut aussi prévoir les haltes de repos, les zones de stationnent pour les cars, les restaurants pour les visiteurs. Pendant les saisons, je fais visiter la région aux touristes, en groupe le plus souvent, quelque fois en famille. La durée des visites est très variable. J’ai des circuits à pied de deux heures, d’autres en car d’une journée. La région est très diversifiée avec des sites archéologiques, différentes ’architectures de montagne (traditionnelle et contemporaine), un passé industriel riche, des sites naturels avec une faune et une flore spécifiques, donc il faut une culture importante et toujours chercher à la compléter. Pour ma part, je ne fais que des visites « généraliste ». Mais d’autres collègues sont spécialisés dans une zone naturelle ou pour la culture industrielle du 19ème et 20ème siècles par exemple. »

Toujours en Maurienne, Christine, assistante au musée de la mine : « Notre structure est très particulière au sens où nous retraçons une partie de l’histoire industrielle locale. Je gère l’équipe qui fait les visites du musée et qui valorise le site (3 agents permanents du patrimoine de catégorie C et 6 guides saisonniers). Mon supérieur, le directeur du musée en assure la gestion administrative, la promotion et les relations avec les autres partenaires du département. En ce moment, je travaille sur la mise en place d’une nouvelle muséographie avec une mise en scène encore plus réaliste de la vie minière au 19ème siècle. J’assure quelque fois des visites, mais mon principal travail consiste à compléter le fond du musées : documents, objets, mais aussi de rédiger des rapports sur l’histoire industriel de cette région. Toute l’équipe participe aux projets de modernisation, de mise en scène, d’élaboration des commentaires pour valoriser au mieux notre musée. Dans la vallée, il y en a une quinzaine et chacun essaie d’attirer le plus de visiteurs. Donc il faut toujours d’être le plus attractif possible.

Archives, documentation, deux spécialités différentes qui présentes des similitudes : le contact avec le public est très limité voir inexistant et le nombre de postes disponibles est peu élevé.

Les archivistes travaillent au service de la collectivité pour assurer les meilleures conditions de conservation et de classement aux documents essentiels à la vie administrative, aux recherches juridiques, généalogiques, historiques, etc. Les postes sont répartis dans les services départementaux ou régionaux d’archives. Quelques grandes communes possèdent également leur propre service d’archives. L’État propose des postes au sein des ministères, des archives nationales et des grands services décentralisés. Les modes de recrutement sont alors différents.

Le « documentaliste » est un métier récent né du besoin de maîtriser des documents pour en exploiter le contenu dans un délai généralement court. Les agents de conservation dans la spécialité « documentation » constituent, enrichissent et exploitent un fond de documents afin de fournir des informations particulières à d’autres services. Si l’archiviste classe et conserve pour une très longue période, le documentaliste annote, résume, synthétise, procure des pièces et des informations « prédigérées » destinées à répondre à des besoins précis et souvent ponctuels. Son fond de documents présente un intérêt pérenne pour la collectivité, afin de les retrouver, de les mettre à disposition et de les diffuser. C’est un métier à la croisée des missions des secrétaires, des bibliothécaires et des archivistes.

Avignon, service de documentation du département : « Nous sommes le point de ralliement et souvent le dernier recours pour tous les agents qui doivent écrire, parler, communiquer sur un sujet. En amont, nous collectons et classons tous les documents qui pourraient intéresser l’ensemble des services du département. Imaginez la masse et surtout la variété que cela représente : livres revues, coupures de presse, mais aussi émissions de télévisions, supports informatiques, etc. Lors d’une requête d’un service, nous sommes à même de ressortir LE document qui répond à la question. Nous réalisons un travail rédactionnel important. Pas moins de 5 revues de presse par semaines sortent de notre service : une quotidienne pour l’actualité locale, une autre au niveau national et trois hebdomadaires. Celles-ci sont très spécialisées et contiennent l’actualité et les nouveautés à destination de la direction des services techniques, du secrétariat général et des services du personnel.

Comme nous sommes dans une ville de patrimoine, d’histoire et de culture, nous collectons également les documents, textes, photos, articles de presse, vidéos sur ces sujets pour les fournir en cas de besoin au service communication. »

Accès à la profession

Les concours (externe et 3ème voie) sont accessibles avec un Bac mais la plupart des candidats ont une formation supérieure : années en fac de lettres, histoire, etc. ou mieux un Certificat d’Aptitude à la Fonction soit de bibliothécaire, de documentaliste ou d’archiviste.

Le concours d’assistant territorial qualifié de conservation du patrimoine et des bibliothèques est organisé par les délégations régionales du CNFPT.  

Voir http://www.cnfpt.fr/fr/concours/contenu.php?id=166&f=C

Et comme pour l’ensemble des emplois publics, vous devez remplir les conditions pour avoir la qualité de fonctionnaire :

-        jouir de ses droits civiques

-        ne pas avoir un casier judiciaire (bulletin n°2) portant des mentions incompatibles avec l'exercice des fonctions,

-        être en règle au regard du Code du Service National,

-        remplir les conditions d'aptitude physique pour l'exercice de la fonction.

 Pour les lauréats du concours, le CNFPT organise un stage d’un an avec une alternance de cours théoriques et de stages pratiques dans des structures culturelles ou patrimoniales.

La rémunération

 En début de carrière un assistant de conservation gagne environ 1 500 €. La rémunération est variable en fonction des primes de technicité, du travail éventuel à des horaires décalés, en particulier pour les visites. 

 

Pour consulter la fiche d'information complète sur ce concours, cliquez sur le lien ci-dessous:

Concours Assistant Territorial de Conservation du Patrimoine et des Bibliothèques